RAPPORT DU COMITÉ DE PLACEMENT 2022
Pour l’année se terminant le 31 mars 2022, le fonds commun de la Fondation communautaire juive de Montréal a affiché un rendement net de 3,4 %. Le rendement net annualisé pour les cinq dernières années a été de 6,4 %.
Performance
Pour la dernière année fiscale, le FTSE Canada univers a obtenu un rendement de 4,5 % (CA), l’indice composé S&P/TSX 20,2 % (CA), le MSCI Monde net 9,4 % (CA) et le MSCI marchés émergents net -11,9 % (CA).
Le marché canadien des titres à revenu fixe a enregistré une performance positive au début de l’année fiscale, mais les taux ont commencé à augmenter vers la fin de 2021 en raison des inquiétudes concernant l’inflation et des prévisions de hausse des taux d’intérêt par les banques centrales en 2022. Les taux obligataires ont donc continué d’augmenter sur l’ensemble de la courbe, les craintes d’une inflation élevée et d’un resserrement de la politique monétaire l’emportant sur les préoccupations géopolitiques, cela menant ainsi à une performance négative pour le premier trimestre de 2022.
Le début de l’année fiscale a été positif pour la plupart des marchés d’actions, soutenus par les campagnes de vaccination et l’espoir que cela conduise à un retour à la normale. Des inquiétudes concernant la chaine d’approvisionnement et le début de la guerre en Ukraine ont toutefois affecté les perspectives de croissance mondiale au premier trimestre de 2022.
La performance positive des actions canadiennes au début de l’année a surtout été soutenue par Shopify, ainsi que par les secteurs de l’énergie et de la finance. Au premier trimestre de 2022, ce sont les secteurs de l’énergie et des matériaux qui ont les mieux performé, et ce, grâce à la hausse des prix des matières premières.
Le marché des actions mondiales a affiché un rendement positif au début de l’année fiscale grâce aux secteurs de l’énergie, des TI, de l’immobilier et de la finance, mais la performance a toutefois été négative en début 2022. En effet, la flambée de l’inflation dans les pays développés a accru à la fois le rythme et l’ampleur du resserrement monétaire attendu.
Les marchés émergents ont enregistré des performances négatives au cours de la seconde moitié de 2021, principalement en raison du marché chinois. La liquidation de 2022, de nature mondiale, a également affecté ces marchés, tout comme la hausse des taux obligataires américains.
Le portefeuille de placements alternatifs a aidé le rendement absolu durant l’année fiscale. Le portefeuille d’actions privée FCJ a donc affiché un rendement de 36,8 % (US), l’immobilier mondial 15,6 % (US), la dette privée 10,4 % (USD) et l’infrastructure, les terres forestières et agricoles 24,0 % (US) et les fonds de couverture 2,5 % (CA).
En capital de risque, les multiples et les évaluations étaient supportés par l’augmentation de la compétition pour les transactions ainsi qu’une quantité impressionnante de capital de risque prêt à être déployé durant la majorité de 2021. Nous avons toutefois été témoins, en 2022, d’un ralentissement dans des investissements et les évaluations dans certaines régions et secteurs.
Le marché de l’immobilier a repris aux É-U, au Canada, au Royaume-Unis ainsi qu’en Europe. Cette reprise a toutefois été mitigée selon les secteurs et en Asie-pacifique, elle a varié selon les pays.
Au niveau de la dette privée, les multiples payés par les firmes de capital de risque pour des financements de rachat par effet de levier ont continué d’augmenter. Le niveau de prêt émis pour ce type de transaction a atteint un niveau jamais vu depuis 2007, alors que les coûts des prêts favorisaient les emprunteurs. En raison des risques géopolitiques, la volatilité s’est fait sentir dans le secteur des prêts à effet de levier et le marché secondaire a vu d’importantes ventes au début de mars 2022 et l’arrêt de nouvelles émissions étant donnée l’incertitude.
Les transactions en ressources naturelles ont augmenté tout au long de 2021 et 2022, le secteur gagnant en popularité dans un contexte d’environnement inflationniste. Les gestionnaires privés en énergie ont continué de voir une hausse des évaluations faisant en sorte que les secteurs de l’agriculture, des terres forestières, des métaux et minéraux ont donc bien performé. Le portefeuille en infrastructure de FCJ a un biais pour les ressources naturelles et a bénéficié de ces conditions.
Les fonds de couverture ont fini 2021 avec des gains modestes dans les principales stratégies, leur permettant ainsi de terminer l’année en territoire positif. Les stratégies longues-courtes et les stratégies évènementielles ont affiché des rendements négatifs au cours du premier trimestre de 2022, alors que les stratégies macro et de valeur relative ont bien performé. L’ensemble des fonds de couvertures ont toutefois terminé le premier trimestre à la baisse tout en offrant une protection contre les marchés baissiers.
Taux de change et couverture de change
Telle qu’approuvée par le Comité d’investissement, FCJ utilise une politique de couverture dynamique du risque de change dans le but d’atténuer les effets négatifs des fluctuations de devises, tout en essayant de bénéficier des fluctuations positives. La couverture de l’exposition au dollar américain est ajustée trimestriellement, et ce, en fonction de la valeur perçue du taux de change USD/CAD par rapport à la parité de pouvoir d’achat publié par l’OCDE.
Durant l’année fiscale, le dollar canadien s’est apprécié de moins de 1% par rapport au dollar américain. Au cours de cette période, la stratégie de couverture du risque de change n’a prévu aucune couverture.
Repartition D’actifs
La FCJ favorise une perspective à long terme et sa politique d’investissement vise à générer des rendements permettant de soutenir les programmes financés par ses donateurs. La politique ainsi que la philosophie de placement sont établies par le Comité d’investissement, et ce, principalement dans le but d’investir à long terme, d’avoir une approche multi-gestionnaire, de diversifier le portefeuille ainsi que d’allouer à des stratégies de couverture afin d’atténuer la volatilité des rendements du Fonds au fil du temps. Les cibles et expositions réelles de la politique au 31 mars 2021 étaient les suivants :
